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Insouciance
J'aurais bien voulu m'étendre à l'ombre légère
des tamaris qui ploient grâciles sous le vent
j'y aurais humé les flagrances de mystère
qui s'étalent inertes sous l'horizon du temps
J'aurais aimé me dissoudre dans l'air fécond
du bien commun qui élabore le partage
j'aurais désiré ta peau que lèche un frisson
dans la bienveillante fraîcheur de murs sans âge
Nous aurions gagné le bruit clair d'une fontaine
regardant sur l'onde nos reflets de jeunesse
ignorant les regrets qui défont les caresses
Mais comment se perdre ou s'aimer quand vient la haine,
mauvais fruit que font murir des coeurs égoïstes ?
Insouciance enfuie en ton nom je lutte, triste.
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Commentaires
2Philippe de PauLundi 19 Décembre 2016 à 11:123Philippe de PauMardi 17 Janvier 2017 à 14:35En revenant sur cette photographie et ce texte mélancoliques, il m'est revenu un haïku de Paul-Louis Couchoud;
Pour ceux qui sont partis,
Pour ceux qui sont restés
Les oies reviennent
;-)
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Merci Eric, et bon jour à toi !