• Italie

     Je suis le vent caressant tes collines,

    je suis la lumière oblique égrenant tes murs,

    je suis l'eau à tes fontaines ombragées.

    Sur tes plaines fécondes et tes montagnes arides,

    tes rives étincelantes ou tes villes-mondes,

    je m'étends en rêve comme pour mieux te parcourir,

    contrée nourricière, berceau de ma langue et du beau-vivre.

    Pourtant, loin de tes routes étroites inondées de soleil,

    s'efface doucement le souvenir d'une vie perdue.

    Reclus dans mon sommeil de plomb, j'attends et j'espère.

    Parfois, dans le rougeoiement crépusculaire,

    il m'arrive encore de sentir ton souffle chaud

    se répandre dans les rues mortes et mes artères glacées.

    Je crois alors entendre l'écho lointain d'une musique douce

    dans le crépitement joyeux d'un feu de myrte.

     

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :