• La forêt qui marche

    Les nuées défilent au gré des volontés incertaines du ciel.

    Impuissantes à défier les hommes,

    elles se contentent de quelque ondée soudaine

    qui n'aura pour effet que de n'en noyer quelques-uns.

    Au dessous, sur ce miroir double qu'est la surface de la terre,

    (miroir des cieux changeants, miroir de l'onde souterraine),

    patientent dans leur apparence calme

    les bataillons de pins, de bouleaux ou de hêtres.

    Car le jour viendra où déchaînant leur fureur

    ils avanceront dans leur multitude,

    se défaisant de l'arrogance et des orgueils sans mesure,

    insinuant leurs racines jusque dans le creux des orbites

    exténuant les fiers allants dans le craquement sinistre des os,

    mettant à bas les pieux édifices et les tours d'argent...

    Il en sera ainsi, de la vanité comme de l'Humanité,

    réduites à jamais sous le pas triomphant de la forêt qui marche.

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Lundi 22 Juin 2015 à 21:00

    Bonsoir, j'aime bien vos textes, vos messages, cette forêt qui marche

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