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La forêt qui marche
Les nuées défilent au gré des volontés incertaines du ciel.
Impuissantes à défier les hommes,
elles se contentent de quelque ondée soudaine
qui n'aura pour effet que de n'en noyer quelques-uns.
Au dessous, sur ce miroir double qu'est la surface de la terre,
(miroir des cieux changeants, miroir de l'onde souterraine),
patientent dans leur apparence calme
les bataillons de pins, de bouleaux ou de hêtres.
Car le jour viendra où déchaînant leur fureur
ils avanceront dans leur multitude,
se défaisant de l'arrogance et des orgueils sans mesure,
insinuant leurs racines jusque dans le creux des orbites
exténuant les fiers allants dans le craquement sinistre des os,
mettant à bas les pieux édifices et les tours d'argent...
Il en sera ainsi, de la vanité comme de l'Humanité,
réduites à jamais sous le pas triomphant de la forêt qui marche.
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Commentaires
Bonsoir, j'aime bien vos textes, vos messages, cette forêt qui marche