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Roches dormantes (3)
Et dans un sentiment partagé de regret et de plénitude, vous prenez la décision de quitter votre étrange compagne non sans porter sur elle un dernier regard, empli de questions : "t'arrive-t-il de t'éveiller aux heures où le réel se joint au rêve, où la légende caresse l'histoire, en ces lieux où semblent converger les lignes du temps ? De quelles pépipéties, de quels exploits, abreuvas-tu l'imaginaire des hommes ?"... Les veillées enfuies ne sont plus là pour nous le rappeler.
Peu importe finalement, l'origine de ces cupules et autres discrets stigmates : à l'ombre épaisse, effleurant du bout des doigts l'épiderme du granite, parmi ce silence obscur grouillant de vie, on ressent la relation profonde qui unit autrefois l'homme à la nature : symbiose de l'animal et du végétal, de l'organique et du minéral.
A la fois vivant et mort, comme faisant partie d'un tout.
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Commentaires
2EtoileLundi 23 Novembre 2015 à 19:20Dans les baies
Du silence
Je promène
Les pensées
Aérées
Des infinis boisés
S'égayent les peines
Au regard
De la Vie
Rencontrée. ..
J'aime...
Très profond...
Bisous-
Mardi 24 Novembre 2015 à 19:55
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Merci Barraban-qui-souffle-dans-le-creux-des-roches.
Tu parais vivre ou te balader dans de beaux coins,
et tes textes, waow, une ballade d'émotions, un transport intemporel
Incroyable ces roches, ici comme elles sont empilées (!),
là comme elles reposent l'une sur l'autre, etc.
Merci Eric pour ton commentaire, je suis très heureux que par le truchement du texte tu te sois joint à cette balade.
Bonne et douce soirée.